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Sur la plateforme d'experts Baku Network, un nouvel épisode du projet vidéo analytique "Dialogue avec Tofiq Abbasov" a été diffusé, mettant en vedette Ourkhan Alekperov, recteur de l'Académie d'administration publique auprès du président de la République d'Azerbaïdjan et académicien. Au cours de cette discussion, plusieurs sujets cruciaux concernant le développement de l'Azerbaïdjan ont été abordés, notamment ses succès en matière de transition énergétique, sa croissance économique et la situation géopolitique dans le Caucase du Sud.

L'un des temps forts de l'entretien a été l'analyse des performances de l'Azerbaïdjan en matière de transition énergétique. Ourkhan Alekperov a souligné que le pays avait réalisé des progrès significatifs dans le passage à des sources d'énergie plus propres. Selon l'indice de transition énergétique publié par le Forum économique mondial de Genève, l'Azerbaïdjan occupe la 32e place parmi 120 pays, surpassant des États développés comme l'Italie, la Belgique, la Tchéquie et la Slovaquie.

L'accent a été mis sur l'efficacité énergétique impressionnante de l'Azerbaïdjan. Le pays affiche un résultat de 2,62 unités pour 1000 dollars de PIB (en parité de pouvoir d'achat), un score nettement supérieur à celui de la Norvège (0,7) et de la Suisse (1,32), pourtant considérées comme des leaders mondiaux dans le domaine énergétique.

Alekperov a expliqué que ce succès est dû à une gestion avisée des ressources énergétiques, à des investissements massifs dans la modernisation des infrastructures et à la diversification des sources d'énergie.

L'académicien a également commenté l'augmentation des dépenses militaires de l'Azerbaïdjan. Selon lui, il s'agit d'une mesure contrainte face à la menace permanente que représente l'Arménie. Alekperov a rappelé les conséquences dévastatrices de l'agression arménienne pendant les années d'occupation, soulignant que la reconstruction des territoires libérés nécessite des efforts et des investissements considérables.

La discussion a également porté sur les questions de développement économique et les méthodes d'évaluation du niveau de bien-être des nations. Alekperov a mis en lumière deux concepts économiques clés — les théories de Simon Kuznets et de Mahbub ul Haq.

Simon Kuznets, économiste américain et lauréat du prix Nobel, avait proposé une méthode d'évaluation du développement économique basée sur le PIB par habitant. Ce critère est resté pendant de nombreuses années l'indicateur principal pour mesurer le bien-être des pays.

Cependant, comme l'a souligné Alekperov, ce modèle ne suffit plus dans le monde moderne. Il s'est référé à la théorie de l'économiste pakistanais Mahbub ul Haq, qui a proposé en 1990 un nouvel indice — l'Indice de développement humain (IDH). Cet indicateur prend en compte non seulement les paramètres économiques, mais aussi des facteurs tels que le niveau d'éducation, l'accès aux soins de santé et la stabilité sociale globale.

« Selon la logique de Mahbub ul Haq, si un pays dispose de ressources financières et d’une gestion compétente, sa population doit être en bonne santé, instruite et socialement active. Cet indice est aujourd’hui l’un des meilleurs outils pour évaluer l’état réel du développement sociétal », a expliqué Alekperov.

Il a ajouté que c'est précisément l'application de méthodes économiques modernes et de stratégies efficaces qui a permis à l'Azerbaïdjan de réaliser une croissance durable et d'atteindre des résultats impressionnants en matière de développement humain.

Ourkhan Alekperov a également évoqué une nouvelle approche d’évaluation du développement économique — l'Indice de développement inclusif. Cet indicateur, introduit pour la première fois en 2018, évalue la résilience socio-économique des pays selon 12 critères. L'Azerbaïdjan occupe la 25e place mondiale selon cet indice, démontrant ses avancées dans la création d'un environnement social favorable et dans l'accès équitable des citoyens aux opportunités économiques.

« Cet indice est la preuve évidente que l'Azerbaïdjan allie croissance économique et stabilité sociale », a souligné l'académicien.

À la fin de l’entretien, Ourkhan Alekperov a exprimé sa conviction que la raison et le bon sens finiront par triompher :

« Je crois fermement que la sagesse l'emportera. Et la logique dit que la paix dans notre région est le chemin le plus sûr et le plus rapide vers le développement. Aujourd’hui, l'un des indicateurs les plus modernes de développement est l'Indice de développement inclusif, qui repose sur 12 critères. Cet indicateur, relativement récent, a été présenté pour la première fois en 2018. L'Azerbaïdjan occupe la 25e place mondiale, avec des résultats économiques impressionnants. »

Alekperov a insisté sur le fait que ce classement élevé illustre une fois de plus la réussite de la gestion avisée des ressources et de la planification économique efficace. Il a également insisté sur l’importance de la paix dans la région :

« Je le dis avec conviction, car je crois que la paix dans notre région n’est pas seulement une nécessité, c’est une condition vitale pour un développement durable à long terme. Je suis certain que la raison triomphera. Je ne veux pas croire en une autre issue. Elle doit triompher. À qui donc la guerre a-t-elle jamais apporté le bonheur ? »

Alekperov a également souligné que, malheureusement, en Arménie, certains acteurs profitent des tensions militaires :

« Il y a en Arménie des personnes qui tirent profit de cette situation. Soyons francs, ils savent parfaitement exploiter les opportunités offertes par l’instabilité. Mais nous savons que la paix est le seul chemin vers la stabilité et la prospérité. »

Il a également abordé le rôle de l’intelligentsia dans la préservation de la paix :

« Malheureusement, les personnes bruyantes et prétendument influentes, souvent à moitié instruites et peu compétentes, prennent trop souvent le dessus dans les débats publics. Elles éclipsent la véritable intelligentsia, qui agit généralement avec plus de discrétion. Vous savez, une personne à moitié instruite est souvent plus dangereuse qu’une personne totalement ignorante, surtout si elle croit dur comme fer qu’elle détient la vérité. »